vie du sportif


À force de les voir chaque semaine sur les parquets, vous pensez sûrement connaître vos joueurs de l’URB ! Avec “La Face Cachée”, vous allez pouvoir en savoir un peu plus sur vos joueurs préférés.

Pour cette première, c’est Joffrey Sclear qui se prête à l’exercice, pur produit du basket breton.

Numéro 11 le soir et professeur d’éducation physique et sportive le jour, Joffrey Sclear est un peu le Spiderman de l’Union Rennes Basket. Enseignant au sein du collège Saint-Michel à Liffré, Joffrey a obtenu son Capeps à l’été 2020. « Cette année, je suis en année de validation donc je n’ai pas encore vraiment mon diplôme » mais pourtant, il s’occupe déjà de trois classes puisqu’il a « deux classes de 4ème et une classe de 5ème le lundi et le mercredi ». Au total, il organise 10 heures et demie par semaine, en plus de ses séances d’entraînements. 

Joffrey arrive à concilier les deux , « j’ai un deal avec Pascal, Bastien et les dirigeants. Dès que je peux venir à l’entraînement, je viens. Mais pour l’instant il n’y a pas eu de problème ». Si certains matchs sont programmés le week-end, d’autres ont lieu en semaine et « après un match le mardi, en général le mercredi matin, ça pique un peu ».

Que ça soit au collège ou en Nationale 1, Joffrey est confronté au problème de la Covid-19 et forcément « c’est la guerre entre les collèges et les lycées du coin car on ne peut pas faire de sport en intérieur à la suite des dernières mesures, du coup on est contraint de se partager les installations extérieures lorsque la météo le permet ». Une situation qui est difficile à vivre pour tout le monde et surtout pour « les élèves qui doivent garder le masque pendant le cours de sport. Si certains se sentent mal, on propose qu’ils s’éloignent un peu pour enlever le masque et respirer normalement ». Malgré de nombreux cours, Joffrey n’a pas l’impression « d’être plongé à fond dans le métier de professeur d’EPS car on est très limité dans les activités que l’on propose puisque les contacts directs entre élèves sont interdits depuis le début de l’année ».

Jamais à court d’imagination, les professeurs d’EPS innovent avec le développement de nombreuses activités. « On a commencé à faire de l’Ultimate qui est un sport en équipe mais avec de la distanciation et on a essayé aussi de faire du baseball ». Mais comme beaucoup la situation est difficile « à gérer car on ne peut faire ce que l’on veut vraiment ».

Du côté du terrain de basket, Rennes est bien loti avec un seul match annulé depuis le début de la saison, « on a de la chance et le match a été joué vite face à Tarbes », relativise Joffrey. Avec le confinement, le public ne peut plus se rendre dans les salles mais « il existe quand même un aspect positif, on s’entend plus lors des matchs et avec les nombreuses rencontres à huis-clos, on commence malheureusement à s’habituer. »

Après la blessure de Bryan Pamba, le club a dû faire appel à Joseph Chartouny, Canado-Libanais. Une arrivée en douceur selon l’ailier-fort rennais puisqu’il y a « une bonne ambiance dans le groupe et une bonne intégration de Joseph sans oublier Jochen, Thomas, Johan et Lucas, joueurs de l’équipe de N3, qui viennent bien nous dépanner lorsqu’on est confronté à un certain nombre d’absences ».

_propos recueillis par Étienne Le Pape