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Chers supporters, Si la planète URB est relativement jeune au sein de sa galaxie (créée en 2009), elle ne cesse de grandir, d’attirer et de rayonner grâce à ses satellites. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver en son sein : la salle Colette Besson et pourtant chacun d’entre nous partage une histoire unique avec l’URB. Cette chronique a pour but de vous raconter ces histoires le plus fidèlement possible. Beaucoup d’acteurs gravitent autour du club, il pourra donc s’agir d’un supporter, d’un bénévole, d’un joueur, d’un dirigeant ou encore d’un membre institutionnel ou politique. On est tous à même de faire briller l’URB. Bienvenue dans l’univers de l’URB. 

Benoît • 61 ans et demi • Webmaster

Mes premiers pas avec l’URB

Ce sont les premiers pas de mes enfants au basket-ball qui m’ont amené petit à petit au sein du projet URB. En 2005, mes deux fils jouent au Rennes PA, ils ont alors 11 et 14 ans. Le président de l’époque, Michel Lavenne, souhaite créer un site internet pour développer le club. Mon fils, Martin, souffle fièrement l’idée à  son coach que je suis web designer et que je pourrais m’en charger. L’information parvient rapidement aux oreilles du président. J’apprécie l’ambiance du club et je m’entends très bien avec les parents accompagnateurs. Je réponds donc naturellement et favorablement à la demande du président. Sans le savoir, je viens d’entrer dans le monde de l’URB pour toujours.

Cette année là, parmi les parents de joueurs du Rennes PA, figurent Olivier Perez (actuel président de l’URB), Erwan Guillet (actuel vice-président de l’URB) et Hubert Defrance (Volvo Defrance et sponsor diamant de l’URB). Pour la petite anecdote, alors qu’Erwan Guillet effectue ses débuts dans la vente de produits informatiques, je suis alors son tout premier client. 16 ans après, nous œuvrons ensemble pour la réussite du projet URB, que le monde est petit. Je deviens bénévole au sein du Rennes PA où je prends des photos des matchs de mes fils pour agrémenter le site.

Les saisons avancent et l’idée de réunir les deux meilleures équipes séniors de Rennes (Rennes PA et l’Avenir de Rennes) commence à germer. Il s’agit de placer Rennes sur la carte du basketball professionnel français. Je suis emballé par le projet et prends part aux différentes réunions de réflexion sur la création de l’URB.
L’année 2009 est l’année de la consécration, le Rennes PA et l’Avenir de Rennes fusionnent au niveau séniors (N3) et laissent place à l’URB35. Je deviens bénévole du club et détiens la toute première carte d’abonné de l’histoire de l’URB.

« Je deviens bénévole du club et détiens la toute première carte d’abonné de l’histoire de l’URB ».

Mon lien avec l’URB

Dès la première saison (2009/2010), je suis en charge de la communication et de la logistique. Pour la communication, je fais partie d’un trio de choc avec Thierry Anceaux, le graphiste, Erwan Guillet, le responsable de la communication et pourvoyeur d’idées. Je suis quant à moi chargé de la création du site et de son contenu. Pour la logistique, je fais équipe avec Alain Menez. Nous gérons l’organisation des déplacements. Le vendredi après-midi par exemple, je fais les courses pour assurer les collations des joueurs et du staff. Nous gérons la réservation des billets de train, des voitures de location ou du car où
l’ensemble des joueurs et du staff dorment lors des trajets retours de nuit. Seul le coach, Pascal Thibaud, l’oiseau de nuit, est éveillé et occupé à rédiger des compte-rendus, à analyser les statistiques du match et ce parfois jusqu’à 3 ou 4 heures du matin. Son investissement est total. Je me plais vraiment bien au sein de l’URB, j’en profite pour donner un coup de main à la buvette de temps en temps ou pour monter les bâches des sponsors aux débuts des matchs.

Les premières saisons rencontrent un franc succès puisque nous passons de la N3 à la N2 puis de la N2 à la N1 l’année suivante et ce pratiquement avec le même groupe (Saïd Ben Driss, El Kabir Pene, Omar Sall, Youen Garel (C), Bernard Mpoye, Edouard Esneu-Doguet, Olivier Lamotte, Karim Kittar, Philippe Gautier, Lucas Fontaine). On ne le sait pas encore mais un duo iconique est en train de se former et va jouer de nombreuses saisons à l’URB.

Durant plusieurs saisons, je consacre jusqu’à 2 à 3 heures chaque jour à l’URB, principalement avec la gestion du site et des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc). Dernièrement, j’ai levé le pied mais l’équipe communication s’est étoffée avec l’arrivée de jeunes compétents et motivés, la relève est assurée. Je m’occupe désormais des photos à domicile et des vidéos d’après-match. A ce jour, je comptabilise plus de 120 000 photos de l’URB et conserve précieusement toutes les statistiques de match depuis 2009.

En parallèle, je suis bénévole dans l’association de El Kabir Pene, Yathi’Breizh, en tant que photographe et vidéaste. J’ai eu la chance de pouvoir voyager à 4 reprises au Sénégal où j’ai vécu des moments magiques et inoubliables. Certaines rencontres m’ont particulièrement touché. J’ai notamment eu la chance de rencontrer le chef du village de Koundane dont Kabir parle régulièrement à travers cette expression « Le soleil ne cesse pas de briller au dessus du village parce qu’il est petit ». Nous avions communiqué simplement avec le regard et les gestes, c’était fort. Les enfants m’ont également beaucoup marqué, notamment leur façon d’être, le respect dont ils faisaient preuve, leurs yeux émerveillés, leurs danses, leur joie. Je garde en souvenir la réaction sincère et attachante d’un enfant à qui nous venions d’offrir une sacoche avec quelques feuilles et crayons à l’intérieur « mais il y en a pour des millions là-dedans ». Il était si heureux.

Mon attachement à l’URB est fort. Lors de 5 saisons (2014 à 2020), j’effectue tous les déplacements. La femme d’un joueur ira même jusqu’à dire que je fais partie de l’équipe, cela m’avait touché. Il est certain qu’à titre personnel, l’URB m’a beaucoup apporté. J’y ai trouvé une seconde famille. J’ai pu rencontrer de très belles personnes et nouer de véritables amitiés. C’est un club attachant qui intègre tous ceux qui souhaitent rejoindre le projet, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, aisés ou non, petits ou grands, basketteurs ou non. C’est un microcosme de la société, tout le monde parle avec tout le monde, tout le monde œuvre dans le même sens et tout le monde est important. Il existe une véritable dimension humaine à l’URB.

Mon évènement marquant avec l’URB

Nous sommes le samedi 05 mai 2012 et l’URB doit effectuer son premier long déplacement à Dax. Le matin, je monte dans le bus avec les joueurs et le staff tandis qu’une petite dizaine de supporters louent un minibus pour traverser la France. Ce n’est pas un match comme un autre puisqu’il s’agit du match aller des playoffs de N2. Nous jouons pour accéder au niveau supérieur (N1), niveau encore jamais atteint par le club. Pour l’occasion, Dax a vu les choses en grand en privatisant une arène pour jouer ce match importantissime. Pascal Thibaud connaît les chaudes ambiances du sud-ouest. Il décide alors d’effectuer l’intégralité des entraînements de la semaine avec les fameuses bandas du sud-ouest à fond dans Colette-Besson. Il s’agit d’habituer les joueurs à ce vacarme musical où il est difficile de communiquer.

Il est environ 17h lorsque j’arrive dans la salle. J’apprends que notre caméra ne fonctionne pas. C’est une mauvaise nouvelle puisque je vais devoir me mettre à l’écart du groupe et des supporters pour filmer le match. Ce n’était pas prévu donc j’utilise mon appareil photo/vidéo comme solution de fortune. La vidéo du match servira à Pascal Thibaud pour débriefer notre prestation et préparer au mieux le match retour à Colette Besson.

Côté terrain, le match tient toutes ses promesses, il est même extraordinaire. A la mi-temps, nous sommes menés de 3 pts (35-32). A la fin du troisième quart-temps, nous accusons un retard de 9 points (52-43), la pression est à son comble. Comme nous le savons au basket « les grandes équipes savent se transcender dans le quatrième quart-temps », la maxime se vérifie. L’URB remporte le dernier quart-temps 5-23 grâce à une défense de fer. Il faut dire que Pascal pratiquait des entraînements d’un niveau supérieur durant toute l’année et ce travail a fini par payer. Le taureau dacquois a fini par lâcher prise face à la blanche hermine. Nous gagnons finalement de 11 points (56-67) avec un match colossal d’Omar Sall. Je me rappelle encore le voir sortir du terrain et vomir derrière le banc de touche. Il avait tout donné physiquement.

Les héros du jour sont Omar Sall (13 pts), Saïd Ben Driss (11 pts), El Kabir Pene (20 pts), Bernard Mpoye (6 pts), Youen Garel (4 pts), Louis Trohel (4 pts), Olivier Lamotte (4 pts), Edouard Esneu-Doguet (4 pts) ainsi que Karim Kittar et Philippe Gautier.

Nous quittons la salle et rentrons sur Rennes, heureux comme jamais.

Le samedi 12 mai 2012, nous remportons le match retour à Rennes (76-61) et accédons en N1. C’est historique, nous l’avons fait.

Mon joueur de l’URB

Le choix est difficile, je souhaiterais en citer une dizaine parmi les 83 joueurs qui ont joué pour l’URB mais je vais citer un duo iconique : Saïd Ben Driss et El Kabir Pene. Ce binôme a véritablement fait grandir l’URB dans tous les sens du terme.

Saïd est un ami. Il est également mon voisin de quartier. Son apport a été phénoménal et immédiat pour le club. Une telle force de la nature avec un tel shoot ne pouvaient que nous être bénéfiques. Il m’est arrivé d’essayer de reproduire son fameux hook lorsque j’étais seul sur le terrain, en vain. En plus d’être un basketteur de haut niveau, c’est un homme d’une extrême gentillesse. Je me rappelle encore de lui dans les gradins de la salle des 2 rives, il venait voir sa copine de l’époque jouer alors qu’il était en phase de rééducation suite à une grosse blessure. Après les filles, place aux garçons, il les a vus s’entraîner à plusieurs reprises et a décidé d’intégrer l’équipe, pour le plus grand bonheur du club. Il joue son premier match le 21 novembre 2009 et inscrit 11 points. Il portera le maillot blanc et noir de l’URB durant 12 saisons. Saïd est d’ailleurs le meilleur marqueur de l’histoire du club avec 2 863 points, cela classe un joueur.

Son acolyte, El Kabir Pene, est un homme charmant et charismatique. Nous avons appris à nous connaître au fur et à mesure des matchs, des déplacements et de nos voyages au Sénégal. Kabir est un ami avec la main sur le coeur. Son association Yathi’breizh en est l’illustration. Côté basketball, il a retenu l’attention de Pascal Thibaud lors de son essai à la salle des 2 rives. Il joue son premier match le 17 septembre 2011 et inscrit 20 points. Il portera le maillot noir et blanc de l’URB durant 7 saisons. Il est à ce jour le second meilleur marqueur de l’histoire du club avec 2 485 points soit 355 points par saison. Je n’oublierai jamais sa série de 3 points lors du match aller des playoffs de N2 à Tours le 28 mai 2016. Il s’agit d’un match pour accéder à la N1, un match de gala. Au début du quatrième quart-temps, nous accusons un retard de 14 points. Pascal Thibaud hésite alors à reposer ses titulaires pour le match retour à Colette-Besson mais c’était sans compter sur la détermination de Kabir. Le lion de Thiès a pris feu comme jamais et a permis à l’URB de revenir à égalité de la rencontre, pour décrocher une première puis une deuxième prolongation. A la fin du temps règlementaire, c’est bien l’URB qui l’emporte 98 à 97. Kabir inscrit la bagatelle de 36 points. Le 3 juin 2016, nous remportons le match retour à Rennes (77-67) et accédons pour la deuxième fois de notre histoire à la N1.

Ces deux hommes ont laissé une empreinte indélébile au sein du club.

Mon souhait avec l’URB

Je souhaite que l’URB accède au plus haut niveau du basketball professionnel français (PRO A) et je rêve de voir Colette-Besson à guichets fermés chaque soir de match.

Ma photo de l’URB

Le 15 novembre 2014 à la fin de la rencontre de championnat N2 URB / VANVES.

J’ai choisi cette photo pour plusieurs raisons :

  • Au premier plan, on reconnaît ce duo iconique tant apprécié par les joueurs, le staff et les supporters. Nous avions remporté ce match 61 à 59. Kabir n’avait inscrit aucun point tandis que Saïd en avait inscrit que 8. Pourtant, ils étaient ravis d’avoir gagné, leurs statistiques importaient peu, la victoire et le collectif avant tout.
  • Au second plan, on retrouve cette joie des supporters, parents comme enfants, une véritable communion des âges que l’on retrouve à l’URB.
  • Enfin, pour l’anecdote, leurs numéros se suivaient, hasard ou destin ? J’ai ma petite idée.

Sportivement,

Benoît