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Chers supporters, Si la planète URB est relativement jeune au sein de sa galaxie (créée en 2009), elle ne cesse de grandir, d’attirer et de rayonner grâce à ses satellites. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver en son sein : la salle Colette Besson et pourtant chacun d’entre nous partage une histoire unique avec l’URB. Cette chronique a pour but de vous raconter ces histoires le plus fidèlement possible. Beaucoup d’acteurs gravitent autour du club, il pourra donc s’agir d’un supporter, d’un bénévole, d’un joueur, d’un dirigeant ou encore d’un membre institutionnel ou politique. On est tous à même de faire briller l’URB. Bienvenue dans l’univers de l’URB. 

Delphine • 53 ans • Sans profession – bénévole à l’URB

Mes premiers pas avec l’URB

Le début de mon aventure avec l’URB remonte à l’époque où mon fils, Hugo, jouait au Rennes PA avec notamment Lucas Fontaine, Philippe Gautier ou encore Jochen Ravache (actuel capitaine du RPA en nationale 2). En 2012, leur équipe remportait même le championnat de France à Jeuf dans l’est de la France. Les parents des joueurs étaient véritablement impliqués au sein du RPA, en attestent les nombreux déplacements que l’on effectuait tous ensemble et les tribunes remplies à chaque match par les familles. Le basket prenait une part importante de notre temps et plus encore lorsqu’Olivier a pris la présidence de l’URB.

Le club commençait véritablement à prendre de l’ampleur et les responsabilités affluaient. C’est à partir de ce moment-là que ma participation, en tant que bénévole à l’URB, a réellement commencé.

« Lorsqu’un joueur quitte le club, le mot « famille » est souvent employé pour décrire l’aventure qu’il a vécue au sein de l’URB. »

Mon lien avec l’URB

J’ai pris part au projet en m’occupant des tâches administratives du club comme payer les loyers des appartements occupés par les joueurs, suivre la comptabilité, compléter les demandes de subventions auprès de la ville de Rennes, Rennes Métropole, le Conseil départemental, l’Office des sports, etc.

Mes responsabilités ont évolué en même temps que le club a progressé. En plus des tâches administratives, je suis alors en charge de ‘dénicher’ et meubler de nouveaux logements pour les joueurs, d’accompagner, d’aider les nouveaux joueurs et leurs familles dans leurs démarches administratives. Je deviens la correspondante auprès de la FFBB et autres institutions publiques. Je suis aussi présente les soirs de match en aidant à la billetterie, à l’espace VIP, où le besoin se fait sentir.

J’effectue ces tâches avec et sous la responsabilité de Denys Sarazin (trésorier, manager général, speaker intermittent, … ), toujours disponible et d’humeur égale. Un vrai plaisir !

Me concernant, les parties les plus intenses de l’année sont la fin et le début de saison. Si le mercato est à l’équilibre, il s’agit d’une simple redistribution des appartements. En revanche, s’il faut dénicher un appartement supplémentaire, ce n’est plus la même chanson. La concurrence est très rude entre les logements réservés aux étudiants, l’affluence des Parisiens sur Rennes post-covid, les Airbnb et les colocations. Le marché de locations rennais s’est amenuisé au fil des années. De plus, pour le confort du joueur, je dois cibler un logement meublé dans le périmètre de la salle Colette Besson. Cet ensemble d’éléments me complique un peu la tâche mais nous finissons toujours par y arriver. La dernière solution en date a été de louer un appartement non-meublé et de le meubler en moins d’une semaine. A ce jour, je gère 7 appartements pour l’URB.

A travers cette chronique, je tiens à souligner l’incroyable travail effectué par la cinquantaine de bénévoles du club. Si certains clubs de N1 ont conservé leur structure de PRO B, ce n’est pas encore notre cas puisque les seules personnes rémunérées dans le club sont les joueurs, le staff sportif, technique et médical. Notre équipe de bénévoles est fidèle, rodée, s’agrandit et j’en suis très fière.

Je suis toute aussi fière de l’ADN du club qui s’articule autour de l’humain et de belles valeurs : respect, ambition, convivialité et fidélité, chères aux dirigeants.

Lorsqu’un joueur quitte le club, le mot « famille » est souvent employé pour décrire l’aventure qu’il a vécue au sein de l’URB. L’idée est d’avoir une véritable bienveillance entre tous les acteurs du club. Que ce soit nos joueurs emblématiques (Lucas, Joffrey, Clément) ou les bénévoles de longue date, on grandit et on apprend tous ensemble avec le club.

Mon évènement marquant avec l’URB

Même si j’ai hésité avec la finale de coupe de France à Bercy en 2016, je retiens le match aller d’accession en N1 contre Tours en 2017.

Nous avions décidé de faire l’aller-retour dans la journée avec Olivier, mon frère et Hugo (mon fils aîné). Il y avait aussi dans les tribunes quelques fidèles supporters et amis qui avaient fait le déplacement.
Le scénario du match est digne d’un match historique puisqu’à la mi-temps, nous sommes menés d’environ 15 points dans une salle bouillante. Les Tourangeaux sont en confiance et la ferveur du public les galvanise. Le momentum n’est clairement pas de notre côté et pourtant l’improbable va se produire.
Le déclic provient de notre emblématique guerrier : El Kabir Pene. Il va réveiller toute l’équipe par son agressivité en défense et son scoring. Le match part en prolongations et nous le remportons dans un contexte particulier (cf l’agression subie par Vukan Zivkovic). Le coup de sifflet final a été vécu comme une véritable libération. Quelle joie et quelle soirée ! Le retour en Bretagne a été très joyeux ! On attendait le match retour à Rennes avec impatience pour célébrer la montée en N1 !

Mon joueur de l’URB

On me demande d’en choisir qu’un mais c’est tout bonnement impossible. Je suis obligée de citer le duo : Kabir et Saïd. Les deux sont indissociables, ils ont tellement marqué l’histoire du club et sont tellement charismatiques. Ce sont les pionniers de l’URB.
Pour corroborer mes dires, une année, lorsque la ville de Rennes a dû remettre le trophée du meilleur sportif rennais, ils n’ont pas eu le choix que de l’octroyer aux deux en même temps.

Concernant Kabir, je ne faisais pas encore partie de la structure URB lorsqu’il est arrivé. Je ne l’ai donc pas accueilli mais je retiens de lui, son enthousiasme, son rire communicatif et son côté fédérateur. Il était un véritable grand frère et une force tranquille.

Concernant Saïd, il avait deux facettes. Sur le terrain, il était assez sanguin, le regard noir, accumulant les fautes techniques par moments. En dehors du terrain, c’était un garçon doux, un homme zen, taquin, joueur – à tirer sur les lacets de ses coéquipiers.

Mon souhait avec l’URB

Il est relativement facile à deviner mais je souhaite que l’URB accède au plus haut niveau du basket français dans un futur proche. Avant ça, il faudra accéder à la PRO B d’ici les trois prochaines années et de poursuivre la structuration du club.

Le bassin rennais possède de nombreux gros clubs (tout sport confondu), nous devons donc logiquement partager les subventions municipales mais aussi nous démarquer pour attirer de nouveaux partenaires privés. Ce n’est pas évident mais le club travaille activement sur ce point.

Ma photo de l’URB

Le samedi 5 octobre 2019 à la fin de la rencontre de championnat N2, BERCK / URB.

Je n’ai pas choisi cette photo pour le match qui a été joué mais pour sa symbolique. C’est une photo qui représente la symbiose entre l’ancienne et la nouvelle génération, la longévité de ces 2 joueurs au sein du club, leur amitié, leur espièglerie et le partage.

Sportivement,

Delphine